cinéma: action!

Publié le par Melle Cécile

http://4.bp.blogspot.com/-2uBMJfuQ8B8/TxkED70Bw0I/AAAAAAAAHWs/VcmiETEhybk/s1600/The-Hunger-Games_2012_poster_%25232.jpgHunger Games – le film

De Gary Ross avec Jennifer Lawrence

Les jeux de la fin,  ou de la famine, suivant comme vous voyez les choses.

 

A l’origine de cette épopée dystopique, se trouve la trilogie imaginée par l’auteur Suzanne Collins.

Les trois tomes sont conçus comme des romans pour adolescents. Le synopsis pourrait être rapidement résumé comme suit :

 

A Panem, après une révolution opposant les dirigeants (riches) au reste de la population (beaucoup moins riche), est instauré un système de contrôle de la population divisé en 12 districts.

 

La nourriture est contrôlée (rare, plus exactement), la production des districts est entièrement reversée au Capitole, sorte de Rome décadente sur-consommatrice de biens et divertissements.

 

Et pour couronner le tout est instauré un tribut des districts : parmi les enfants de 12 à 18 ans de chaque district seront tirés au sort un garçon et une fille. Les 24 malchanceux devront se battre à mort jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, dans un jeu de téléréalité diffusé 24/7 dans tous le pays. C’est ici que commence les aventures de Katniss Everdeen, volontaire pour ce jeux mortel afin d’épargner sa sœur de 12 ans tirée au sort.

 

Les livres de Collins mettent l’accent sur la violence, physique et morale qu’un monde pas si différent du notre peut entretenir. Les enfants participants aux jeux doivent s’attirer la sympathie de sponsors (donc se vendre), faire des alliances (pour les trahir ensuite) le tout uniquement pour survivre dans un jeu qui passionne les adultes du capitole.

 

Le défi pour l’adaptation cinématographique était de relayer le message des livres : une société de consommation et de divertissement (poussée ici à l’extrême) peut avoir un prix incommensurable pour ses propres membres.

 

Dans le roman, les scènes de violence sont nombreuses, les personnages sont tous ambigus y compris Katniss notre héroïne. Mais une scène lue et une scène vue ont des effets totalement différents. Et ici le pari du film est plutôt réussi : la dénonciation de la violence de la société de Panem est présente, des questions sont soulevées, sans pour autant exploser le budget hémoglobine.

 

Ce genre (romans et films) aborde les thèmes suivants :

  • La recherche perpétuelle de la jeunesse par sa glorification
  • La société de titans, ogresque, qui mange ses propres enfants
  • Le prix du divertissement
  • Le but caché du divertissement
  • La gestion et la répartition des richesses

Ces thèmes sont des classiques pour la science fiction et la littérature d'anticipation sociale.Ils n'en restent pas moins intéressants.

 

Dans Hunger Games, il est intéressant aussi de noter les nombreuses références à la Rome antique : les jeux morbides, la jeunesse des héros, la fatalité/le destin, le pouvoir central coupé des régions et populations … même certains noms font référence à l’antiquité. Le nom de l’Etat par exemple : Panem, qui semble se rapporter à l’expression du poète latin Juvénal : Panem et circenses (du pain et des jeux).

 

Finalement sous des airs de block buster américain basique, Hunger Games propose de s’attaquer à des questions philosophiques assez épineuses. Et invite chacun à tenter, à sa manière, d’y répondre sans pour autant avoir besoin d’analgésique. Hunger Games: un divertissement plus intelligent qu’il n’y parait.

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Publié dans ciné ciné

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